Daniel Le Bigot

Daniel Le Bigot par kemperlecologieagauche

Après le tant attendu rapport Gallois "causant" de la COMPETITIVITE, voici donc les propositions du gouvernement pour "gagner la bataille de la compétitivité". Un cadeau sous forme de crédit d'impôts de 20 milliards d'Euros en direction des entreprises, et en contre-partie...   rien. Laurence Parisot (la patronne des patrons)  elle même   n'en revenait pas ce soir au journal de 20 heures. Un peu plus tôt Monsieur Gallois, père géniteur du rapport, reconnaissait sourire aux lèvres,  que ce crédit d'impôts était encore plus intéressant pour les entreprises que la réduction des charges que lui même proposait.

Question: Où le gouvernement va-t-il piocher pour honorer ce cadeau ? Réponse : une moitié en reduisant les dépenses de l'Etat... et une autre moitié en augmentant la TVA.

               L'augmentation de la TVA, je n'y suis pas opposé, pour des questions purement écologiques. Elle va freiner la consommation et ainsi moins peser sur l'environnement. Je ne suis pas certain que ce soit la conséquence imaginée par le premier Ministre. Et pourtant cela parait assez évident car en l'absence d'augmentation des revenus des ménages, je ne vois pas comment ils feront pour dépenser plus.

               La baisse des dépenses de l'Etat m'inquiète beaucoup plus car ces dix milliards d'économies se feront par une  baisse de la redistribution aux collectivités locales. Il ne s'agit en fait que d'un simple transfert, des dépenses de l'Etat vers les collectivités locales qui elles ne pourront diminuer les prestations  à la population. Elles devront  donc trouver des ressources qui se traduiront inévitablement par une augmentation de la pression fiscale locale.

                Ceci dit, si c'était le prix à payer pour retrouver les emplois...pourquoi pas ? mais l'histoire nous l'a montré maintes fois, la plupart des cadeaux aux entreprsies vont directement sur le compte des actionnaires, rarement sur des budgets "recherche et développement". C'est pourtant ce qui nous manque le plus pour gagner en compétitivité... l'innovation. 

                 Il n'y avait  pas grand chose de nouveau à attendre du rapport Gallois. Ce patron a toujours été dans la norme du CNPF. Que son rapport soit une synthèse du programme de l'UMP ne doit donc pas nous étonner. Par contre, nous étions en droit d'attendre des propositions bien plus originales, plus innovantes et surtout plus justes de la part d'un  gouvernement issu d'une victoire de la gauche aux dernières élections législatives.

          Dans le débat qui agite, et à juste titre, la population de l'agglomération quimpéroise, les opposants au plan transport ne parlent  que de préjudice commercial.

Je reviens, parce qu'il permet d'élever le débat,   sur l'article d'une lectrice  intitulé " qui pense à ceux qui n'ont que le bus? . Ca parait banal... tellement banal que dans le débat,  personne ou presque  n'en parle. Nous-mêmes, en présentant ce dossier, très complet, peut être trop complet...  nous nous sommes attachés à répondre aux questions que nous sentions arriver. La circulation rue des Réguaires, les problèmes de bouchons... Comme si nous avions à priori  à défendre un projet. Ce faisant nous avons laissé de côté ce qui est pourtant essentiel à savoir : une communication dynamique sur ce que ce projet allait apporter "à ceux qui n'ont que le bus". Alors  les 500 manifestants agitant leur carton rouge devant la mairie vendredi ne pèsent en fait pas grand chose devant les milliers de passagers transportés chaque jour par les bus et qui attendent plus de régularité, qui attendent plus de bus le soir et le week end... qui attendent des tarifs supportables.

           Je crois que durant cette enquête publique nous n'avons pas échappé au syndrome "verrouillage" qui consiste à d'avantage s'intéresser aux arguments des opposants en tentant de les contrer qu'au bien fondé de notre projet auquel nous tenons parce que nous y croyons.

           Il nous reste deux semaines d'enquête, profitons en pour mobiliser tous ceux qui ont besoin d'un service de transport collectif de qualité et qui pour la plupart se soucient bien peu, des états d'âme des commerçants du centre ville. Et encore devrais je dire de certains commerçants car ils ne sont pas tous "carton rouge" loin s'en faut. Mobilisons les, non pas pour une enquête publique qui serait transformée en  référendum par la volonté de quelques uns, mais bien pour qu'ils viennent dire ce qu'ils attendent  d'un service de bus de qualité.

projet transports tél 261012.pdf