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21/11/2012

Gaza: tout faire pour éviter le pire.

                 carte1.jpg "Depuis quelques semaines, Israël fait monter la tension par des incursions dans la bande de Gaza et par des frappes sur ce territoire. En riposte, des roquettes ont été envoyées sur Israël, avec des tirs revendiqués par le Jihad islamique. Au moment où une trêve s'était instaurée, les Israéliens ont perpétré l'assassinat ciblé du dirigeant militaire du Hamas à Gaza. De nouvelles roquettes ont alors été tirées sur Israël faisant 3 victimes civiles. Israël a accentué ses attaques contre Gaza, où Netanyahu, pour des raisons électorales, voudrait briser le Hamas. Une offensive massive contre la bande de Gaza est en ce moment en préparation avec le rappel de dizaines de milliers de réservistes.
                  Au quatrième jour de l'
agression israélienne, les raids et bombardements intensifs ont déjà fait, au matin de ce samedi 17 novembre, 40 morts, dont 9 enfants, 5 femmes et 7 personnes âgées. Des destructions massives ont déjà eu lieu: maisons, écoles, fermes, mosquées, routes et postes, ainsi que le siège du Conseil des Ministres à Gaza. Le bilan risque de s'alourdir gravement et dramatiquement dans les heures et les jours à venir. Il nest pas possible d'attendre"

                 C'est par ce texte court que le comité Palestine appelait à une manifestation ce soir à Quimper.

                    Bien sûr que les Israéliens ont le droit à la sécurité, bien sûr qu'il faut condamner les tirs de roquettes venant de la bande de Gaza... Mais comment se taire devant l'agression permanente dont est victime le peuple Palestinien depuis maintenant plus de 50 ans ? Comment se taire devant cette colonisation qui ne cesse de progresser privant ainsi les Palestiniens de la plus élémentaire des libertés, celle de circuler ? Comment se taire devant ces assassinats ciblés des dirigeants palestiniens au mépris des lois internationales ? Comment se taire devant cette misère qui peuple les camps palestiniens à laquelle vient maintenant s'ajouter la crainte d'une attaque terrestre par l'armée israélienne. Misère organisée, orchestrée autour d'un  blocus criminel qui étrangle tout un peuple.  Israel jouant le  chat, laissant aux palestinien le rôle  de la souris.

                     Ce conflit est un poison pour le monde. A la honte des Nations Unies, une fois de plus impuissantes à faire valoir le droit, risque maintenant de s'ajouter l'horreur des attentats terroristes. Mais quels moyens de défendre leurs droits laisse-t-on aux palestiniens ? Oui il est urgent pour l'ONU d'intervenir afin que le pire soit évité.

18/11/2012

Il flottait comme un parfum de Larzac.

NDL.jpgCombien étions-nous ? 30 000 peut-être 40 000 ? En fait qu’importe, de l’avis de tous ce fût une bien belle journée.

Ma première impression en arrivant sur le site, ou plutôt en arrivant à 3km du site,car bien entendu, il a fallu se garer à distance de Notre Dame des Landes, ma première impression donc a été une confrontation avec cette  absence d’horizon. Les porteurs du projet d’aéroport ne se sont pas trompés le terrain est bien plat. Les talus boisés quadrillent l’espace,  les champs se succèdent et se ressemblent. Le ciel est bas, accentuant l'impression de tristesse, de vague aux yeux. 

Le temps d’arriver au village et la manif s’ébranle. Sous la première bannière une troupe de manifestants tout en noir, le visage cagoulé, « pas tibulaires mais presque » comme aurait dit Coluche. On sent la  préparation à en découdre.  Le défilé des tracteurs, chargés de baraques en pièces détachées redonne de la couleur et de l’espérance. La route est étroite, le défilé s’étire donc sur des kilomètres. L’ambiance se réchauffe au fur et à mesure que le cortège s’approche de « la vache qui rit ». Un hangar bienvenu  sert d’abri pour un pique nique improvisé. Pour les anciens flotte un air de Larzac. Chacun se débrouille pour trouver une assiette et va se servir en carottes, salades, et pour les plus chanceux, œufs durs. Au bout de la table, une petite caisse simplement nommée « solidarité ». On est loin ici d’une opération commerciale. L’échange est facile, immédiat, pratique «  tu me passes ta fourchette… »  les souvenirs se partagent, Plogoff et le Larzac sont sur toutes les lèvres comme autant de batailles gagnées à la faveur des mobilisations. Les spéculations vont bon train… « Ayrauport » fait un tabac. Notre Premier Ministre va-t-il se cabrer et engager le rapport de force avec les manifestants qui seront sans doute de plus en plus nombreux ou alors va-t-il lâcher du lest au risque d’apparaître comme un faible auprès des élus locaux mobilisésdepuis de longue date autour de ce projet qui leur apparait comme une bouée de sauvetage pour l’économie. 

En fait, je ne l’envie pas car les contradicteurs ne viennent pas de sa droite  mais bien de sa gauche. Le débat ne ressemble en rien à celui dont il a l’habitude à l’Assemblée Nationale. On a senti la tension ce matin  dans  les propos de François Hollande, que l’on peut résumer par … «  le droit, tout le droit et rien que le droit ».  Le risque est grand pour un gouvernement de gauche. Le droit n’est pas une réponse suffisantequand l’émotion est le moteur d’unemobilisation populaire. Les prochaines semaines seront déterminantes et l’attitude du gouvernement envers les reconstructions sera un signal fort. C’est évident que si la police revient faire table rase sur le terrain, la mobilisation ne sera que plus forte. Reste le pourrissement en laissant trainer jusqu'à ce que le soufflé retombe.  C’est alorsl’enlisement chronique… un moindre mal ?

13/11/2012

François Hollande, tout en forme .

                   hollande-conf-10805621knmuj_1713.jpg2 h 15 de grand oral pour François Hollande.  Que retenir de cette prestation où l’on a vu le, jusqu'a présent  candidat François Hollande,se glisser  non sans talent dans le costume de Président de la République que certains persistaient à trouver trop grand pour lui ? Le ton était solennel, le Président était NORMAL, c’est-à-dire qu’il ressemblaità un  Président, si ce n'est cette cravate qui ostensiblement continue à porter vers la droite. La panoplie était  complète, langue de bois affutée pour se sortir des situations délicates, ton Gaullien lorsqu’il s’agit de la France et propos rassembleurs quand il parle des Français … Bref, une conférence de presse bien ficelée et un succès médiatiqueincontestable. S’en est suivi sur les plateaux desdifférents journaux télévisés, le concert des louanges attendues d’un côté et  les déceptions, tout autant attendues,  de l’autre camp. Le pire à mes oreilles étant l’énergie dépensée par les amis du Président  pour expliquer que la TVA version Hollande n’avait rien à voir avec la TVA Sarkozy. Là, je vous jure que l’exercice de contorsionniste était de haut vol. Alors qu’il était si simple de dire qu’effectivement le moyen le plus facile pour récupérer 10 milliards d’euros à mettre dans la corbeille des entreprises était  de frapper un peu sur beaucoup de monde (TVA)  plutôt que beaucoup sur un peu de contributeurs (ISF).

                  François Hollande a été moins gêné pour écarter d’un revers de manche  la promesse de donner aux étrangers le droit de s’exprimer lors des prochaines municipales et ceci  sous prétexte qu’il n’était pas certain d’avoir la majorité des 3/5 sur un texte de ce genre. Franchement, cette sortie est risible, comme si il y a 6 mois François Hollande ne savait pas que cette majorité n’existait pas. En politique il faut aussi avoir du courage, celui de ses convictions. Et j'avoue que j'ai cru que c'était là l'une des convictions du candidat Hollande.  François  Mitterrand l’a eu ce courage,  en 1981, en faisant voter l’abolition de la peine de mort. Il s’est ensuite lui aussi frotté à l’âpreté de la rigueur et pourtant pour beaucoup de Français le geste qui aura signifié ce  premier mandat de Mitterrand sera cette abolition. Il est ainsi des symboles qui marquent une société bien plus que les réajustementsbudgétaires dont tout le monde sait qu’ils sont inévitables.  Il resterapeut êtrele mariage ouvert aux coupleshomosexuels avec cependant une incertitude sur la capacité pour ces couples de pouvoir adopter.

                     Même si les conditions sont très différentes et les enjeux sans commune mesure, il est difficile de ne pas faire la comparaison entre cette intervention propre et bien menée  mais qui assurément ne marquera pas un retour de l' enthousiasme dans le pays et les envolées d’un Barack Obama qui reprend son pays à pleines mains et lui donne un souffle capable de mobiliser un pays tout entier.