19/09/2013
Un projet écologiste pour Kemper
23:22 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (8)
17/09/2013
Poubelles toujours trop pleines.
Les Français produisent annuellement en moyenne 280 kg de déchets. Les Quimpérois ne se singularisent pas en la matière, ils produisent eux aussi 237 kg de déchets tous les ans. Près de 60 kg de produits sont en plus collectés dans les sacs jaunes et sont ainsi pour l’essentiel recyclé, c’est en particulier le cas des papiers, plastiques, boites de conserve en tous genres. Il reste donc 250 Kg de déchets qui vont à l’usine d’incinération de Briec. Leur combustion produit de l’électricité et de la chaleur pour faire fonctionner les serres du voisin. Pour le SIDEPAQ (syndicat pour l'incinération..) ce sont près 84% des déchets qui seraient ainsi valorisés.
Pour les écologistes, cette situation, même si elle s'améliore, n’est pas satisfaisante, essentiellement parce que l’on ne peut considérer l’incinération comme un procédé de valorisation. Faire ainsi partir en fumée de la matière qui a été élaborée, façonnée n’est pas une solution. Sans compter que pour faire fonctionner les fours, les déchets, au faible pouvoir calorifique, ne suffisent pas, il faut donc brûler du fuel pour activer la combustion.
Passer d'une société de gaspillage à une société responsable.
Il n’y a visiblement pas une solution parfaitement satisfaisante mais un ensemble de propositions permettant à l’usager de mieux gérer ses consommations. Aux USA, une Française fait un tabac sur une manière de vivre générant zéro déchet, en fait pas tout à fait zéro puisque ses déchets ultimes d’une année tiennent dans un bocal de confiture. Première mesure, elle n’achète que des produits en vrac et possède ses propres sacs pour les transporter. Elle évite ainsi les emballages qui constituent près de 60% de la poubelle. Elle composte tous les déchets organiques (25% de la poubelle) et utilise ce compost comme amendement pour son jardin.
L’objectif n’est sans doute pas ce zéro déchet, certes symbolique mais aussi très contraignant. Nous pourrions par contre passer rapidement des 237 kg collectés annuellement par personne à moins de 200 kg ceci en veillant particulièrement à limiter les emballages. Ces 200 kg pourraient être en partie recyclés, voire réutilisés à plus de 50%. Le compostage deviendrait alors une solution très intéressante pour une bonne partie du reste à traiter. Le recours à l’incinération ou à la mise en décharge ne se justifierait dans ces conditions que pour le déchet vraiment ultime.
Une incitation financière.
Pour atteindre cet objectif la collectivité devra mettre en place une redevance incitative. Le principe en est simple, chaque foyer paie en fonction des déchets qu’il dépose. Que cette redevance soit fixée en fonction du poids de la poubelle ou du nombre de levées devient une question purement technique. Il est probable qu’alors, une seule tournée de ramassage par semaine soit suffisante. Il restera à trouver une solution de collecte pour le centre ville qui pose des questions particulières du fait de sa configuration, de la nécessité de laisser libre les trottoirs, de la présence des commerces et des restaurants.
Une société ne se juge pas uniquement par son PIB mais aussi par le contenu de sa poubelle. L’intérêt qu’elle porte à l’avenir de la planète doit la conduire à maitriser ses rejets et par là à maitriser ses consommations.
23:04 | Lien permanent | Commentaires (8)
10/09/2013
L'impôt comme outil de justice sociale.
Chaque responsable politique y va de son couplet ces jours ci : « le temps est venu de faire une pause fiscale » (François Hollande). Pierre Moscovici, promet lui "que la hausse de 0,3% pour 2014 sera la dernière". Bernard Cazeneuve enfonce le clou, « je serai le Ministre de l’économie et non pas le Ministre des impôts ».
Ces discours sont étonnants pour des hommes de gauche. Ils constituent même une rupture idéologique. L’impôt doit être un outil de justice sociale dans la mesure où il demande plus à ceux qui ont plus de revenus pour financer des services et des équipements publics au service de tous. Ce n’est donc pas l’impôt qu’il faut rejeter mais la forme de son prélèvement, ressenti souvent comme une profonde injustice. Il n’est de secret pour personne qu’en France la fraude fiscale, tout au moins les petits arrangements avec la déclaration, sont devenus un sport national. Il ne s’agit d’ailleurs généralement pas d'un délit, la loi est suffisament généreuse avec ceux qui possèdent. Les conseillers fiscaux dont le travail consiste à réduire la charge d’imposition de leurs clients ont pignon sur rue et pratiquent un métier somme tout honorable.
En fait il existe de multiples moyens pour ceux qui gagnent beaucoup d’argent d’en verser peu à l’Etat. Les niches fiscales, les dégrèvements divers et variés permettent en toute légalité à certains d’échapper à l’impôt. Pour réconcilier la Nation et les citoyens avec cette contribution au bien de tous, il faut que celle-ci soit juste et reconnue comme telle. La solution d' une retenue à la source permettra une meilleure lisibilité. Encore que celle-ci ne concernera en pratique que les salariés. Le prélèvement du type CSG qui concerne tous les revenus et non pas le statut du contribuable est également souhaitable. De la même manière toutes les incitations à investir ou à embaucher sous forme de défiscalisation répondent à la logique du « on ne prête qu’aux riches ». Si l’Etat veut soutenir une activité, (le bâtiment ou autre,) il a tout intérêt à le faire sous forme de primes plutôt que sous forme de réductions d’impôts qui n’avantagent que ceux qui en paient.
Ce n’est donc pas l’impôt qu’il faut combattre ou critiquer mais bien l’injustice fiscale qui découle de son prélèvement actuel et prôner une véritable réforme de la fiscalité, voire de toutes les fiscalités.
00:07 | Lien permanent | Commentaires (3)