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03/05/2012

Hollande Président...!

                      debat-hollande-sarkozy.jpgLes téléspectateurs qui attendaient un débat politique mercredi soir,  ont assisté à un match   entre deux champions. La tension était palpable sur l’écran. Paralysés par la peur de la gaffe,tendus  par l’angoisse de la petite phrase qui met KO,  le décor était dressé pour que rien ne se passe. Et il ne s'est rien passé.  Nous n’avons donc rien appris de neuf sur le projet des candidats. Mais pouvait-il en être autrement ?  Je ne le crois pas. Tout a été dit, et depuis les résultats du premier tour, la préoccupation de chaque candidat  était avant tout d’attirer, pour l’un les votes de Marine Le Pen et pour l’autre ceux de François Bayrou.

              Y a-t-il eu un vainqueur ? Oui sans doute mais nous ne le connaitrons que dimanche. D’ici là chaque camp va s’employer à diffuser les louanges sur son leader, dira qu'il  a été formidable et qu’il a éclaté l’autre.

              Je ne reviens pas sur le fond puisque je pense qu’il n’y en avait pas… de fond, mais sur la forme. L’attitude des deux protagonistes m’a semblée étrange. Il y avait d’un coté un Président de la République, à l’aise dans son costume et de l’autre un challenger  toujours occupé à morde aux mollets. Le plus étonnant est que les rôles étaient inversés. Et c’est Hollande qui paraissait  Président. Son anaphore «  moi Président… » constituerapour les futurs collégiens l’exemple de la figure de style idéale pour convaincre. Etonnant également pendant cette litanie de « moi.. » l’attitude de Sarkozy  qui a semblé à bout de souffle. Lui que l’on présentait comme un débatteur hors pair s’est trouvédans les cordes prenant chaque « moi Président.. » comme un uppercut. Il s’en est relevé  mais  ses tics revenus nous ont montré combien il avait été touché.  

                         Que retenir alors de cette confrontation ? Que vraisemblablement François Hollande sera le prochain Président de la France. Plus sans doute par un rejet massif de Sarkozy que par adhésion à sa propre personne. Que cette présidence sera sans illusions, sans rêves, honnête et besogneuse. Je ne pense pas que François Hollande ait envie de changer le cours des choses. Son appel incessant à la croissance et son refus de voir la réalité concernant l’évolution du coût de l’énergie montrent bien qu’il se situe dans la continuité politique. Ce qui, entre nous, rend fortement improbable la participation d'une personnalité écologiste à son premier gouvernement.  Ce qui va changer et c'est important, c’est l’image du Président.  Ce qui va changer aussi (anaphore..) c’est la confiance qui bascule dans le camp de la gauche.

                           Beaucoup plus que dans les promesses d’un homme, c’est de cette confiance libératoire, qu’à mon avis, viendra le changement.   

29/04/2012

Compostage des algues vertes à Fouesnant

Le conseil municipal de Quimper, dans sa séance du 27 avril était invité à donner son avis sur un projet de centre de compostage d'algues vertes à  Kérambris en Fouesnant. Cet avis  fait partie de la procédure d'enquête publique dans le cas d'une installation classée au titre de l'environnement. Le dossier technique ne semble pas poser de questions particulières. Il est à ce stade, et c'est bien le moins que l'on puisse en attendre, conforme aux normes relatives à ce genre d'installation.

Si les élus écologistes ont souhaité émettre un avis négatif, c'est sur le principe même du traitement qu'ils se sont positionnés. Pour les écologistes la question des algues vertes doit se traiter à la source. Le ramassage sur les plages n'est qu'une approche curative du problème.  

21:51 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (12)

Faut il avoir peur de Marine Le Pen?

 elections.jpgLe score réalisé par Marine Le Pen lors de cette élection présidentielle  ne cesse de nous interpeller.

Partant du principe  qu’en politique, comme ailleurs, la génération spontanée n’existe pas, force est de constater  que ce score important  est le résultat d’un glissement.    Je pense que les 7% de progression  engrangés par Marine Le Pen depuis 2007  viennent essentiellement d’un transfert au détriment du vote pour  Sarkozy.  La signification est assez claire, le FN par Marine Le Pen rentre  de plus en plus comme une composante « normale » de la droite française et ce faisant  entame sa disparition.  Les propos de Sarkozy ce soir à « des paroles et des actes » le confirment, les différences entre  ces deux « champions » de la droite s’estompent.

Le libéralisme, principal perdant de cette élection. 

 Cette élection signerait donc  la fin du FN en tant que temple de la "réaction" et  la recomposition  de la droite en deux pôles.   D’un coté une droite  populaire  marquée par  plus de radicalité  et de conservatisme. Une droite  qui traduit ainsi son anxiété dans l’avenir par une  volonté de fermeture.  Je suis d'ailleurs  prêt  à parier que d’ici quelques mois le FN va   changer de nom pour une appellation   plus rassurante autour de "populaire"  afin de capter ce potentiel électoral. De l’autre coté, une  droite plus classique, plus bourgeoise,  « plus propre sur elle » présentable dans les institutions Européennes, qui pourrait se reconstituer autour de Juppé ou de Fillon.  Le grand perdant de cette élection,  c’est  le libéralisme. Qu’il soit de droite, au profit de Marine le Pen  ou de la gauche libérale  au profit  de Mélenchon. 

Le Front de gauche, en "siphonnant" le  PC et une partie de l’extrême gauche, propose un nouveau visage du socialisme.  Un socialisme plus à gauche, et paradoxalement  plus identitaire  qui retrouverait ses couleurs d’origine.  On peut imaginer que Mélenchon saura inspirer  François Hollande s’il est élu Président. 

Ainsi donc si François Hollande sort gagnant du scrutin de dimanche, on ne pourra interpréter cette élection comme  l’ultime marche d’une ascension étonnante et sans fausse note  du candidat  socialiste, mais plutôt comme l’amorce d’une recomposition du monde politique dont on ne connait pas encore exactement le contour.