15/05/2007
l'art de retourner la vérité.
Partout dans la presse du jour... les Verts rejettent les propositions du PS. Ouhhhh les vilains Verts....
La vérité: les Verts cherchent depuis près d'un an un accord avec le PS pour que notre Parti soit représenté à l'Assemblée nationale par un groupe d"élus (actuellement nous avons 3 députés). La base des échanges se posait autour d'une vingtaine de circonscriptions dites "gagnables" dont la première du Finistère ou j'avais fait 48,5% en 2002 (5 em score national des candidats Verts).
Peu ou pas de réponses du PS tout occupés qu'ils étaient à préparer la Présidentielle. Et depuis une semaine les voilà qui se réveillent. Très mal d'ailleurs. Le PS proposent aux Verts 14 circonscriptions dont 4 ou 5 gagnables, comprenant les trois ou nous avons des sortants...
D'accord nous avons fait un mauvais score à la Présidentielle... mais tout de même!
Du coup le CNIR (Conseil National.. ) des Verts a pris acte du refus du PS de nous considérer à ce que nous estimons être notre vraie valeur et a clairement dit que:" de fait le PS ne pouvait plus être un partenaire privilégié et qu'il nous fallait donc regarder ailleurs..."
Les dessous de cet échec... en fait le PS lorgne vers un recentrage avec les amis de Bayrou et pour éviter le grand écart, il préfère se couper de sa branche turbulente, les Verts. Je ne donne d'ailleurs pas cher de la peau du PC (mais ça c'est leur problème) dans cette entreprise de restructuration comme disent les nouveaux "managers..."
A suivre le texte de la motion votée par le CNIR et en pièce jointe le document de campagne que je me propose de distribuer sur l'ensemble de la première circonscription du Finistère.
doc_definit.pdf
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Motion adoptée par le CNIR du 13 mai 2007
Les Verts déplorent que la direction actuelle du Parti Socialiste n’ait pas accepté la proposition qui lui était faite, de réparer l’absence de la proportionnelle par une entente qui aurait permis d’envoyer à l'Assemblée Nationale une juste représentation des Verts.
Ils considèrent que la direction actuelle du Parti Socialiste a sacrifié la possibilité d’une dynamique unitaire contre la droite de Nicolas Sarkozy, pourtant indispensable à l’occasion de ces élections législatives, à des considérations étrangères aux vrais enjeux de la période. Alors que nous allons devoir affronter une droite dure et extrêmement déterminée, les Verts regrettent cette pratique hégémoniste du Parti Socialiste qui n’a eu de cesse depuis 2002 d’ abord de rejeter sur leurs partenaires la responsabilité de leur propre défaite, puis de minorer sans cesse le poids de ses plus proches alliés en voulant les transformer en obligés.
En refusant la proposition plus que raisonnable des Verts,la direction actuelle du parti Socialiste met fin dans la pratique à la dynamique de gauche plurielle, ouverte par les Verts en 1994. Ils tirent néanmoins du refus de la direction du Parti Socialiste de répondre à leurs demandes pourtant modérées, la conclusion que, si ce parti reste à leurs yeux un important partenaire, il ne sera plus leur partenaire privilégié dans les temps qui viennent. Ils souhaitent une aération de la vie politique française qui ne doit pas se résumer au face à face entre l’'UMP et le Parti Socialiste. Les Verts, rappelant leur ancrage à gauche, réaffirment leur volonté de dialogue avec tous ceux qui souhaitent répondre aux urgences écologiques, démocratiques et sociales.
Pour peser sur les choix qui décideront de notre avenir commun, les Verts appellent les électeurs à voter pour les 577 candidats qu’ils présenteront sur l’ensemble des circonscriptions.
46 Pour
13 Contre
14 abstentions
adoptée avec 77,97% des voix des exprimés
adoptée avec 63,01 % des votants
22:39 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (0)
14/05/2007
la fin d'une saga?
Lors du dernier conseil municipal, les élus ont eu à se prononcer sur le projet d’un cinéma multiplex à la Providence. Le projet qui nous a été présenté par la municipalité actuelle correspond dans les grandes lignes a celui que nous avions élaboré sous la responsabilité de Bernard Poignant pendant le précédent mandat. Nous l’avons donc voté, c’est une question évidente de cohérence et de responsabilité quant à l’avenir de la ville.
Lors de ce conseil nous avons posé les questions auxquelles le Maire devra répondre dans le cadre de la mise à enquête publique pour une modification du PPRI (plan de protection contre les inondations). A savoir l’avenir des structures existantes dans le quartier, le Foyer, la maison de retraite et surtout les procédures et les moyens financiers qui seront à mettre en œuvre en cas de déménagement.
Ces questions, à nos yeux, ne remettent aucunement en cause le projet de cinéma à la Providence. Nous savons que des projets de multiplex à l’extérieur de la ville existent. Or il nous semble important qu’un tel équipement reste en centre ville. C’est un élément déterminant de l’animation de la cité. Le fait de valider la procédure sur la Providence rend maintenant peu probable l’apparition d’un autre équipement à l’extérieur.
Le projet d’un équipement pour accueillir les musiques actuelles reste aussi évidemment d’actualité. Si la possibilité se présente de le concevoir à cet endroit, pourquoi pas, à condition toutefois de bien faire la part des choses. Il s’agira d’un équipement public donc du ressort de la collectivité. Alors que le cinéma restera un équipement commercial privé.
Quand à un projet de logements sur ce secteur, il n’en a pas été question lors de ce conseil. Une telle éventualité, qui pourrait se justifier, nécessiterait de toutes façons une nouvelle délibération.
22:19 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (0)
06/05/2007
Réaction de Dominique Voynet
Respect pour Dominique.
je me retrouve totalement dans sa déclaration de ce soir. Le combat continue et la prochaine étape c'est le 10 juin.
Je vous invite à nous rejoindre pour une équipe de campagne "choc" à l'occasion de ces législatives dans la première circonscription du Finistère.
legislatives.lebigot@wanadoo.fr
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Les électeurs ont fait leur choix ; je le respecte.
L'élection de Nicolas Sarkozy n'est pourtant pas une bonne nouvelle, pour les jeunes des banlieues, assignés à résidence dans leurs quartiers, pour les précaires, sommés de « travailler plus » et de façon générale pour les plus modestes, pointés comme les "maillons faibles"d'une compétition sans merci.
Ce n'est pas non plus une bonne nouvelle pour la planète.
Le programme de Nicolas Sarkozy, inspiré de la révolution néo-conservatrice à l’américaine, ne se contente pas de faire l’impasse sur le défi écologique.
Il nous fait courir le risque de nouveaux retards, de nouveaux dégâts.
Pétroliers et marchands d'armes, firmes semencières et majors de l'eau, industries pharmaceutiques et bétonneurs...Tous ont soutenu Nicolas Sarkozy ; tous exigeront les dividendes de leur mise, le droit de déréguler, précariser et polluer, sans entraves !
Nos enfants vivront au milieu du siècle les effets concrets de la crise écologique : le changement climatique, l’épuisement des ressources, l’extinction de bien des espèces vivantes, la fracture nord-sud...
Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre cinq années, pour imaginer ce que seront nos vies demain, pour inventer les solutions qui nous permettront de construire une société plus fraternelle et plus responsable, pour sortir de la société de tous les gaspillages.
Et ce n'est pas en revenant à la France d'avant 68 que l'on pourra préparer l'avenir.
J'invite les écologistes à ne pas baisser les bras, à l'image des élus Verts, qui se battent dans les villes et les régions, pour des choix qui préparent l’avenir des générations futures.
Les 10 et 17 juin, j’appelle les citoyens à élire les députés Verts sans lesquels l’Assemblée nationale continuera à faire les lois comme si demain devait ressembler à hier.
Le temps viendra vite, où il appartiendra aux Verts comme à tous les démocrates qui refusent la main-mise d'un seul parti sur la vie politique en France, de tirer les conséquences de l’échec d’aujourd’hui, en termes d'organisation comme en terme de projet.
Loin des clivages artificiels entre une gauche de gouvernement, prompte à se renier quand elle accède au pouvoir, et une gauche radicale, qui refuse soigneusement de se mettre en situation de l'exercer, il nous faudra résister, avec le souci de protéger les plus modestes, qui seront les premières victimes des mesures prises par le nouveau gouvernement ; il nous faudra restaurer les fils du dialogue avec les citoyens, rompus de longue date et jamais véritablement renoués; il nous faudra renouveler notre réflexion en profondeur.
Une seule certitude : Il n'y aura pas de raccourci : pour gagner demain, la gauche - et les écologistes - devront savoir tirer les leçons de leur échec.
23:54 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (2)