28/03/2007
Aux larmes citoyens!
Q’un sang impur abreuve nos sillons…
Comment voulez vous que les gens s’y retrouvent. Par tradition, la gauche portait un message internationaliste ouvert et plutôt pacifiste et voilà que le PS par la voix de Ségolène se prend des allures martiales « la marseillaise » au garde à vous le petit drapeau tricolore à la main. Pour peu demain, le béret sur la tête elle va revendiquer la baguette pour tous et placer « Justin bridou » au Panthéon.
Apres le discours de Sarkosy sur l’identité nationale ou pouvait effectivement craindre le pire dans cette course à l’audimat qui anime les Deux candidats. Ce qui me choque, ce sont moins la teneur des propos de l’un comme de l’autre que le déplacement de la limite que ces propos entraînent. Il y a peu de temps seul le FN, se cachant à moitié pérorait de la sorte. Aujourd’hui du PS à l’UMP on s’affiche sans complexe en bleu blanc rouge et on chante, la main sur le cœur, la Marseillaise que l’on veut nous faire admettre comme l'un des symboles de la république. Du coup le FN porté par la surenchère va et ira encore plus loin dans ses slogans nationalistes.
La dernière campagne de la présidentielle avait mis la sécurité au centre du débat avec les résultats que l’on connaît celle-ci épouse le nationalisme bon et mauvais teint.
Ça pue, je crains le pire !
Petit rappel : Le bleu couleur du manteau de St Martin appartenait à la bannière de Clovis,
le blanc, couleur de l’armée royale symbolise la France et l’ordre divin. Le rouge nous vient de Hugues Capet en l’honneur de l’abbaye de Saint Denis. Sur ce coup là, nous avons manqué de chance parce que Camille Desmoulins avait proposé et porté une cocarde verte jusqu'a ce que l'on s'aperçoive que c'était la couleur du Comte d'Artois. Quant à la marseillaise elle fut composée par l’officier Claude-Joseph Rouget de Lisle avec pour titre « chant de guerre pour l’armée du Rhin »
00:20 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (3)
26/03/2007
Super Domi!
C'était hier à Erdeven.
Il faisait beau. Il y avait beaucoup, beaucoup de monde et c'était bien.
La veille à la Foret Fouesnant Yves le Bahy nous avait montré combien le littoral était fragile. L'activité d'extraction de sable et de maërl mais aussi les multiples pollutions liées aux rivières, aux naufrages des pétroliers et "bateaux poubelles" qui naviguent tout près de nos cotes bretonnes rendent notre rivage particulièrement vulnérable.
Il est une autre cause plus insidieuse qui mine petit a petit nos côtes sauvages, c'est la pression foncière. Très attractive la Bretagne attire de plus en plus de monde et ce monde se concentre sur une bande littorale de 20 a 30 km chassant au passage les jeunes locaux qui n'ayant pas les moyens financiers se retrouvent à l'intérieur. Certains diront que c'est bien ainsi pour faire vivre le centre bretagne. Certes, mais on assiste de fait à une ségrégation financière. En simplifiant les riches sur la cote et les pauvres à l'intérieur.
Qui plus est, le travail ne suivant pas cette migration, les gens sont obligés de faire de plus en plus de km en voiture pour conserver leur emploi.
23:10 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (4)
07/03/2007
On se trompe d'élection.
Les choix politiques du pays sont normalement discutés, affinés, votés à l’assemblée nationale. Le Sénat vient ensuite éventuellement amender les lois et le Conseil constitutionnel vérifie, in fine, si celles-ci sont conformes à la constitution. C’est du moins ainsi que les choses doivent se passer. Alors pourquoi tant de fièvre autour de l’élection Présidentielle sachant que l’élu de cette consultation se doit justement d’être le garant de l’unité du pays et pour se faire ne doit pas être le champion de telle ou telle option. Les Français le perçoivent d’ailleurs assez bien, eux qui après avoir adoubé Nicolas Hulot plébiscitent aujourd'hui François Bayrou, justement parce que celui-ci fait semblant de ne pas faire de politique et de vouloir faire avec les meilleurs à gauche et les meilleurs à droite. Ce qui n’aurait strictement aucun sens dans la gouvernance du pays tant les logiques libérales et collectives s’opposent en tout. Mais les électeurs ont bien compris que là n’est pas le problème puisqu’un Président n’est pas appelé à gouverner.
Alors d’où vient cette profonde confusion des genres. Et bien c’est encore la faute à Jospin et à ses copains qui croyant ainsi rafler tous les pouvoirs a accepté la modification du calendrier des élections plaçant la Présidentielle avant les législatives. Du coup tout est focalisé sur cette consultation hyperpersonnalisée et les élections législatives risquent d’en être la simple conséquence.
La priorité institutionnelle me parait donc, et là le Président a son rôle à jouer en tant que garant des institutions, de remettre les consultations électorales dans l’ordre des priorités à savoir les législatives qui donnent une majorité politique au pays. Majorité dont sera issu le gouvernement. Puis la Présidentielle qui désigne une personnalité dont la singularité sera de ne pas être partisane mais bien de rassembler le pays.
20:11 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (1)