03/09/2007
Chemin pour tous, tous pour le chemin
Le chemin piéton de la pointe à la cale de Beg meil apparait aujourd'hui comme un véritable serpent de mer ou la mauvaise foi des propriétaires rivalise avec l'incurie des autorités qu'elles soient municipales ou nationales.
La servitude de passage, fixée par la loi à 3m, est de droit sur l'ensemble du rivage. Cette servitude est cependant bien souvent impraticable pour différentes raisons.
Il y a les raisons physiques... on ne peut pas... un obstacle physique,
et les raisons d'intéret, on ne veut pas... un propriétaire influent.
Les autorités ont alors la possibilité de lancer une procédure de modification de cette servitude de droit pour proposer un tracé réalisable. C'est le projet de cette modification qui en ce moment est soumis à enquête publique en mairie de Fouesnant.
Les associations de défenses de la servitude de droit sont très remontées contre l'enquête et veulent le faire savoir au commissaire
En effet les associations comprennent que le passage d'un sentier a proximité (15m c'est la loi) peut entrainer une gène aux riverains. Il y effectivement lieu dans ce cas de trouver un arrangement. Mais ici, le projet de modification de la servitude de droit est tout simplement motivé par le fait que certains propriétaires (Bolloré, Lascard, Rannou... que du beau linge) ne veulent pas voir de gens passer sur leur terrain, 15m ou pas 15m. Du coup, les autorités toujours courageuses quand il s'agit de virer un sans papiers, mais très prudentes quand il s'agit de se payer un industriel, fût il hors la loi, proposent des aménagements aux coûts vraisemblablement exorbitants... un escalier pour descendre sur la grève, un remblaiement (de fait irréalisable sur le Domaine Public Maritime) ...
Les associations sont très en colère et nous les Verts, les comprenons. Du coup elles viennent d'écrire au préfet pour lui demander de suspendre l'enquête en cours pour manque d'informations et de précisions.
Si le Préfet suspend l'enquête... il peut y avoir modification du tracé, et nous espérons que dans ce cas, il tiendra compte de l'avis des marcheurs qui souhaitent emprunter ce chemin.
S'il ne suspend pas l'enquête c'est un nouvel épisode juridique qui s'annonce avec recours au TA...
Une manière pour les riverains propriétaires de jouer la montre... et ils sont experts en ce domaine.
15:30 Publié dans societe | Lien permanent | Commentaires (0)
13/08/2007
Mayotte l'Eldorado.
Une trentaine de noyés cette semaine, une quarantaine il y a 3 semaines. Et c'est ainsi toute l'année.
C'est le triste sort de ces candidats à l'immigration vers de Mayotte. Cette fois ci on en parle dans la presse, souvent c'est le silence.
Sur l'île de Mayotte, la police mène de plus en plus de rafles (et que l'on ne vienne pas me dire que le mot est excessif). C'est le cas sur le marché de Mamoudzou. Un coup de sifflet et tous les clandestins s'envolent comme des moineaux, laissant en vrac la table, le tabouret et les quelques bananes prévues pour assurer la survie de la journée. Et c'est presque tous les jours pareil.
Dans une foret au sud de l'île, ayant perdu notre chemin nous sommes récemment tombés sur un groupe de clandestins qui se cachaient . Ils nous ont expliqué que tous les soirs ils dorment au village mais que dès le levé du jour, ils s'en vont sur les sentiers, se nourissant de noix de coco, pour échapper aux CRS.
Qu'est donc qui pousse ainsi ces milliers d'hommes et de femmes à quitter les Comores ou Anjouan sur leurs fragile "kwassa-kwassa" laissant sur place la famille, leurs racines pour tenter cette périlleuse aventure.
Sans doute l'espérance d'une vie meilleure, l'espoir de gagner ainsi la métropole et ses mirages. Pour certaines, tout simplement l'espoir de mettre au monde en terre française un petit bébé qui bénéficiera ainsi d'une chance de pouvoir un jour être Français. Non pas que le fait de devenir Français soit un but en soi. Mais cette carte de nationalité leur donnera ainsi la possibilité de gagner en toute légalité l'Europe. Le rêve.
En attendant ils sont des milliers à vivre chichement dans les bidonvilles de Khoungou, sans eau, sans argent ou si peu. Côtoyant les "oreilles" qui bien souvent les ignorent et les Maorais qui pour une partie estiment que ces immigrés puisent une partie de la richesse de l'île et sont donc des concurrents directes dans la course au niveau de vie.
Mayotte, l'Eldorado a certainement un goût amer pour beaucoup d'entre eux, mais visiblement moins que la vie sur place car à peine expulsés, leur premier souci est de retrouver une embarcation, un passeur pour tenter une fois de plus, et à prix d'or, le dangereux voyage. Ils sont des centaines a périr tous les ans, ils sont des dizaine de milliers à vivoter sur l'ile avec la crainte permanente d'être arrêtés par la PAF.
Notre attention est plutôt attirée par le Maroc et le sud de l’Espagne, à qui nous faisons facilement la morale. La tragédie de ce jour doit nous rappelle que si l'île de Mayotte est notre porte avion avancé dans le canal du Mozambique, elle est aussi notre vitrine, véritable miroir aux alouettes pour un continent affamé
23:15 Publié dans societe | Lien permanent | Commentaires (1)
12/08/2007
Reprise
Tout va bien...
Sarko s'est tapé un hamburger avec W Bush, celui ci lui a dit que pour peu qu'il (Sarko) lui propose une balade VTT, il (W) accepterait de venir en France. A toutes fins utiles je signale qu'il n'y a aucun circuit VTT en Bretagne.
Pour le reste que des futilités estivales.A Amiens, un gamin saute du quatrième. Il est dans le coma. C'est un jeune Russe. c'est bien connu que les gamins Russes pratiquent le saut a la perche comme nous la marelle.
Cécilia n'a pu venir a son chevet, elle et ses enfants font une angine blanche. C'est bien qu'elle ne soit pas venue, l'angine blanche est contagieuse ...
En fait c'est le 15 aout et les cerveaux tournent au ralenti. Pour preuve, vous n'avez été que 40 à consulter mon blog hier. Alors que vous étiez 120 le 11 juillet...
Pour vous dire, d'écrire ces 10 lignes m'a totalement épuisé. Je le devais histoire d'annoncer que j'étais rentré de vacances... mais je n'irai pas plus loin.
a demain.
10:35 Publié dans societe | Lien permanent | Commentaires (2)