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16/01/2008

Supprimer le département...pourquoi pas?

Dans son rapport pour relancer l’économie,(qui sera présenté le 18janvier) Jacques Attali préconiserait la suppression des départements. Je ne suis pas certain de voir la relation directe entre l’économie et l’existence du département mais au-delà de cette interrogation, cette proposition audacieuse vise une véritable réforme de l’Etat.
Une première difficulté pour juger de l’opportunité d’une telle réforme, vient du fait que le département revêt au moins deux réalités administratives.
Il y a tout d’abord le département Napoléonien qui, par le Préfet représente l’Etat dans une certaine proximité. A l’époque, il avait été jugé raisonnable que à tout administré puisse se rendre à cheval et une journée au chef lieu. Les chevaux ont été remplacés, on peut donc imaginer aujourd’hui une autre notion de la proximité. De même l’évolution de la gouvernance étatique semble laisser progressivement de coté une vision jacobine qui mettait l’Etat au centre de tout. L’Europe vient en prime nous donner une autre dimension des territoires. Il est donc envisageable de supprimer cet échelon Préfecture départementale et de renforcer la Préfecture de région.
La deuxième réalité du département est celle d’une collectivité locale représentée par le Conseil Général. Depuis la réforme de la décentralisation cette collectivité a pris régulièrement de l' importance. En particulier dans les domaines du social, de l’insertion, du scolaire et de l’aménagement. Il semble, que bien qu’imparfaite cette collectivité colle relativement à la réalité territoriale. Son principal défaut étant à mon sens lié au mode d’élection de ses représentants. Le canton n’a aujourd’hui aucune légitimité. Il sur représente le monde rural par rapport à l’urbain et l’élection des conseillers généraux relève plus du clientélisme que de la responsabilisation. Une rotation de la moité des élus tous les trois ans confine plus au folklore qu'a l'efficacité.
En conclusion, sans doute oui a une réforme en profondeur avec un transfert des compétences de la Préfecture départementale vers la Préfecture de région. Un transfert des services déconcentrés de l’Etat (DDE, DDA…) vers les services du Conseil Général et surtout une suppression pure et simple des cantons avec un système d’élection directe au Conseil Général basé sur la représentation des communautés d’agglomération ou de communes tenant compte du nombre d’habitants.
Petit bémol à cette réforme qui semble logique. Derrière ces structures administratives, il y a des femmes, des hommes. Ce ne sont pas des pions que l’on peut ainsi déplacer au gré des rapports d'Enarques. Pour qu’une telle réforme puisse avoir une chance d’aboutir, il faudra donc que le temps, la concertation prennent le pas sur la rigueur comptable. Que les objectifs soient clairement exprimés de manière qualitative, en terme d’efficacité mais aussi en terme d’ équilibre des territoires.Il faudra ensuite vaincre cette fâcheuse habitude, typiquement française, qui fait que l'on sait ajouter des couches d'élus... mais que l'on est parfaitement incapable d'en supprimer.

12:18 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (0)

14/01/2008

Bové 1 OGM 0

Ouf, c’est une bonne nouvelle (il en fallait bien une) que vient de nous apporter le gouvernement. En faisant jouer la clause de sauvegarde au près de l’Union Européenne à propos des culture OGM ,il pose un acte fort.2070dbc4be9b56655af1f049ff18eaf0.jpg On l’attendait, sans y croire vraiment, depuis le Grenelle consacré à l’environnement. Maintenant c’est fait, le risque de dissémination est parfaitement reconnu. Reste que les industriels pro OGM ne vont pas baisser les bras, loin s’en faut. Il y a beaucoup d’argent à gagner ou à perdre dans cette affaire. La FNSEA et son Président sont déjà monté au créneau. Je ne sais pas quelle sera la capacité de résistance d’un gouvernement parfaitement acquis aux thèses libérales.
Dans l’immédiat, la récolte de maïs 2007 a déjà été réalisée. On sait que sur la Bretagne au moins trois parcelles ont été ensemencées en maïs 810…Ou est passé le maïs récolté ? Va-t-il servir à l’alimentation du bétail ? Si c’est le cas, le consommateur a le droit de savoir que son steak contient des protéines issues d’une manipulation génétique. Les propos rassurants de certains scientifiques dûment rémunérés par les firmes industrielles n’y changeront rien. Au nom de la charte de l’environnement et en particulier du principe de précaution, les consommateurs ont le droit d’être informés.
C’est un nouveau combat à mener : l’étiquetage sur les produits alimentaires, de la présence de produits OGM dans l’alimentation du bétail.

08/01/2008

centre ville.

ce texte est une réponse à la tribune de B Poignant dans Ouest France.
Si le commerce est un élément essentiel de son animation, le centre ville n’a pas vocation à être exclusivement un super marché. 768c57daddb317aaa72ee6e098d29b2f.jpg
Les Quimpérois et les visiteurs doivent aussi y trouver les activités qui les intéressent. Pour certains ce sera le cinéma, pour d’autre le théâtre, mais pour nombre de jeunes la recherche sera d’un lieu animé, un bar, une salle de concert. En la matière, la ville souffre énormément. Les banques, les agences immobilières ont remplacé les bistrots. Le souci de l’hyper tranquillité a fermé les salles de concerts. Traverser aujourd'hui le centre après 19h s’apparente plus à la traversée du désert qu’a celle d’un lieu de vie.
La ville peut et doit modifier cette situation, les halles et son environnement lui appartiennent. Il y a là un très bel espace qui, transformé pourrait devenir le poumon de la cité. Pour ma part j’y verrais une partie réservée en journée aux activités classiques des halles avec paiement à la place, et une autre à des bistrots genre « bars a tapas ». Ceci nécessite de modifier le statut d’au moins une partie de l’espace pour que le principe de la concession ou du bail emphytéotique permette aux acteurs d’invertir dans un outil en terme de confort, de convivialité et pour qu’ils puissent se mettre aux normes sanitaires. La partie espace public pouvant permettre le déballage classique dans la journée et servir de lieu pour spectacles en soirée. Une telle transformation qui permettrait des animations distinctes en journée et en soirée ne peut bien entendu se faire que dans la concertation, c’est le moment d’y penser.
Quand à l’idée d’un parking sous terrain place de la résistance, je m’étonne que des acteurs économiques ou politiques puissent encore ne serait ce que l’évoquer. A l’heure du développement durable, de la prise en compte des effets de la pollution sur les changements climatiques, les gestionnaires des villes doivent au contraire proposer des solutions pour diminuer la présence des véhicules tout en conservant une capacité à la mobilité. Le transport collectif est incontestablement l’élément structurant des villes qui bougent. Pour qu’il soit attractif il lui faut une cadence élevée et une vitesse commerciale constante. Il faut donc, en terme d’investissements publics, choisir entre les voitures, ses parkings et le transport collectif avec ses aménagements pour le rendre efficace.

21:55 Publié dans societe | Lien permanent | Commentaires (5)