Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23/11/2008

match nul au PS.

On en rigole (chez les Verts) du spectacle que nous offre le Parti Socialiste à l'occasion de la succession de François Hollande. Faut dire qu'il n'y a pas si longtemps, ils ne s'en privaient pas (les socialos) de leur coté.aubry royal.jpg
Plus sérieusement, il semble quand même que nous assistons à la fin de quelque chose en terme politique. Plus qu'une querelle de personnes ou de personnalités, c'est deux conceptions de la vie du PS qui se sont affrontées et qui vont vraisemblablement continuer à le faire. D'un coté Martine Aubry qui fait un peu figure de gardienne du temple. C'est la tradition du Parti. Pour elle, ont votés Les militants engagés. De l'autre Ségolène Royal qui incarne aux yeux des gens la nouveauté, dans le discours comme dans la manière de se présenter. Ses supporters, les adhérents sympathisants, toute une génération de personnes qui voient plus la politique comme un rassemblement aux contours flous. Globalement de gauche mais se voulant avant tout moderne, ces adhérents imaginent facilement de travailler avec le centre de François Bayrou.
Preuve que le choix est très difficile, nos deux championnes arrivent au final quasiment sur la même ligne. Autant dire que rien n'est réglé et qu'au PS, le débat va continuer.
Ce qui est plus frappant c'est la panne idéologique du PS. Car d'un coté comme de l'autre on s'est plus attaché à la posture de la candidate qu'au fond. Et c'est inévitable tant il est vrai que le PS aujourd'hui, c'est l'auberge espagnole: de Mélenchon à Frêche c'est tout l'échiquier politique qui s'y trouve réuni.
Alors la question fondamentale est bien de savoir si cette panne va entraîner la disparition du Parti?
A court terme je ne le pense pas car pour l'instant il n'y rien à mettre à la place. Le Parti devient une simple écurie pour la présidentielle et dans cette perspective il me semble que Ségolène est la mieux placée. Par contre il devient évident que le PS n'a plus la force de structurer la gauche. Et ceci tout simplement parce que "la sociale démocratie" se contente aujourd'hui de commenter voire d'accompagner le monde économique, donc le capitalisme sans réelle volonté de changement.
La LCR a bien anticipé et son projet de NPA se propose d'offrir une alternative au PS pour un leadership de la gauche. Personnellement j'y crois guère car si le discours s'est fait plus "lisse" son objectif reste la révolution par la lutte des classes.
Je ne vois donc comme idéal de mobilisation, que l'écologie et son projet de changer le monde, non pas dans l'affrontement mais par une révolution dans notre manière de consommer nos ressources et la nécessité de partager les richesses pour éviter les conflits. J'y reviendrai plus longuement.

17:17 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (3)

10/11/2008

Comme en 14

Qu'est ce qui a fait qu'en 14 nos grand pères sont allés,la fleur au fusil pour la plupart, "bouffer du boche" et que de l'autre coté du Rhin c'était la même chanson. J'ai rencontré il y a une dizaine d'années l'un des derniers poilus Mr Gilson. La mine gourmande, il nous a raconté comment ils allaient jouer au ballon ou aux cartes avec ceux d'en face. Et aussi comment, le moment venu, ils s'enfourchaient la baillonnette au canon.
Pacifistes, ils le sont devenus, pas par principe, mais par dégoût, par écoeurement.
Ceux qui ont fait l'Algérie sont revenus eux silencieux. Au dégoût s'est rajouté la honte, l'incompréhension et l'incapacité de s'expliquer. Ils ne sont pas devenus pacifistes, ils ont gardé de la rancoeur.

Libre Pensée Bretagne.

monument.jpg

Rassemblement pacifiste le 11 novembre À l'occasion du 11-Novembre, l'association Libre Pensée 29 organise un rassemblement devant le monument aux morts de la petite commune de Primelin, dans le Cap-Sizun (29), « seul monument pacifiste du département ». L'enfant de bronze qui repousse des blocs de granite symbolisant « ces guerres qui n'en finissent pas », sera le témoin de l'unique rassemblement pour toute la Région Bretagne. L'occasion pour les libres-penseurs de continuer à réclamer la paix dans le monde et le retrait des forces françaises en Afghanistan. Ainsi que de réitérer leur voeu pour « la reconnaissance des 2.500 soldats français condamnés pour l'exemple (dont 650 fusillés) pendant la Grande guerre ». Une réhabilitation déjà effective en Grande-Bretagne, que semble actuellement étudier, « au cas par cas », le gouvernement français. Mardi 11 novembre, à 11 h 45, à Primelin. Renseignements au 02.98.41.84.98 ou au 02.98.03.16.33. (Photo Michèle Le Moal)

23:19 Publié dans societe | Lien permanent | Commentaires (1)

02/11/2008

Blanc bonnet ou bonnet noir?

Obama, Mac Cain, le match qui passionne les Etats-Unis.

large_527397.jpg

Il semble, pourtant que les jeux soient faits, les américains vont sans doute connaître mardi matin le premier Président noir de leur histoire. C’est difficile de dire quelle incidence aura cet évènement sur notre vie ici à Quimper. Pour ma part je crois que des choses vont changer tant il parait évident qu’aujourd’hui un simple bruissement d’aile de l’autre coté de la planète se répercute au travers le monde. L’élection d’un noir à la Présidence des Etats dépasse donc largement le fait en lui-même. C’est tout un symbole nouveau pour cette Amérique si libérale quand il s’agit de l’économie mais si conservatrice voire puritaine quand il s’agit des faits de société. On peut d’ailleurs s’interroger si le succès d’Hillary Clinton… une femme à la présidence aurait eu la même force symbolique. Les « jusqu’auboutistes » me diront que le « must » eut été une femme noire à la maison blanche. Faut pas exagérer quand même (blague).
Le choix de Sarah Palin comme vice présidente pour Mac Cain est sur ce point significatif. Il espérait ainsi, en mettant l’accent sur les valeurs conservatrices gagner la confiance des américains. Il n’a pas compris que le monde était en train de changer, que l’Amérique n’est plus la référence et que son influence va en diminuant. La période W Bush aura marqué un net recul sur cette question de référence, l’aventure irakienne montrant à quel point les USA pour des questions d’intérêts immédiats ou pour des questions d’images sont prêts à toutes les manipulation.
Certes Obama incarne une autre société, plus ouverte, plus tolérante,…moins blanche. Il devra cependant faire avec ce que sont les américains. Ne nous trompons pas, l’élection d’Obama à la Présidence n’a rien de comparable avec la chute du mur de Berlin. Il s’agissait alors de la fin d’un système politique, une rupture brutale qui allait changer les équilibres mondiaux. Il ne s’agit ici que d’une évolution démocratique en phase avec la réalité d’un pays qui voit son influence mondiale contestée et qui ainsi s’oblige à se regarder et à constater que le blanc n’est plus la couleur dominante. Pour le reste Obama n’est peut être qu’ un démocrate, comme l’était Bill Clinton. Attendons son premier discours sur la question du changement climatique, sur la question des énergies pour savoir si nous pouvons faire le deuil d'Al Gore.

12:35 Publié dans politique | Lien permanent | Commentaires (2)