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06/05/2020

Conseil municipal de Quimper: Consensus de crise mais différence d'ambitions.

conseil.jpgLe conseil municipal du 4 mai a bien montré que les élus toute sensibilité confondue avaient à cœur leur responsabilité, aux vues de cette crise exceptionnelle due au coronavirus.

La question des écoles a bien entendu été au centre du débat.

 Avec en ce qui me concerne un crédit à apporter à la municipalité pour gérer cette situation très complexe. D’un coté la nécessité d’ouvrir les écoles au plus vite afin de poursuivre la formidable mission d’instruction et inclusion sociale dont elles sont porteuses. De l’autre l’extrême prudence dont il faudra faire preuve afin d’éviter autant que faire se peut, le risque de contamination aux élèves et aux instits. Et en filigrane l’urgence de trouver une solution économiquement viable afin que les parents qui vont devoir aller travailler puissent avoir une réponse concernant la garde des enfants

Trois mesures ont également été mises aux votes des élus. La gratuité de terrasses, la gratuité des bus et la gratuité du stationnement jusqu’au mois de décembre.

Si les deux premières propositions sont de bon sens, il n’en va pas de même concernant la gratuité du stationnement qui va à l’encontre de toute logique au moment ou l’on va devoir modifier nos modes de déplacement au regard du changement climatique. En effet cette mesure invite, par la facilité de la gratuité, la population à se rendre en centre-ville en voiture. Outre le fait qu’elle va créer un phénomène de voitures ventouses qui vont « squatter » les stationnements en surface et donc empêcher la rotation de ces places, elle rend caduque toute tentative par ailleurs de faire passer les clients et visiteurs, de la voiture au bus ou au vélo.

  Aucune mesure spécifique par rapport au vélo n’a été présentée.

Alors que la plupart des villes profitent de la crise pour favoriser ce mode de déplacement, respectueux de l’environnement ainsi que   de la distanciation physique, Quimper se refuse à évoluer. Il eut été facile, pourtant, profitant du peu de circulation actuelle, de mettre en place sur les quais, de la gare à locmaria, une voie cyclable temporaire et de se rendre compte ainsi de l’efficacité de la mesure.  

Dommage, il s’agit là d’une bonne occasion manquée,   de préparer la ville aux défis futurs liés au évolutions climatiques, qu’elle devra relever.

01/05/2020

Plaisir soumis a autorisation préfectorale..

muguet.jpg Les gens ont globalement entendu les recommandations gouvernementales depuis le début de cette crise. Ils les ont même largement suivies, alors que parfois il fallait s’accrocher. Un jour le masque était inutile et le lendemain indispensable. Il y a eu au début, comme un effet de sidération dû à l’ampleur de la pandémie qui a fait que l’on ne se posait pas trop de questions. Et puis le temps passe, le virus semble moins victorieux, les personnes s’interrogent de plus en plus sur la pertinence de telle ou telle mesure. Ne pas prendre son vélo, franchement ça rime à quoi si l’on respecte par ailleurs les autorisations de sortie. Et chaque jour les responsables sont tenus de se présenter à la télé pour rectifier, ou repréciser une décision.
   
 
Tout le monde attendait donc le 11 mai comme une libération avec, et en particulier, pour nous Bretons, la possibilité d’aller faire un tour à la mer. Et bien non, par de surf, pas de canoë, pas de plongée aux araignées et tout simplement pas le droit de regarder les Glénan à partir de la pointe de Mousterlin. Du coup il souffle en Bretagne depuis mercredi, comme un vent de fronde. On a fait les efforts nécessaires. Moins de 5% des habitants de notre région ont été contaminés, le territoire est en vert et malgré cela le littoral reste interdit. Avouons-le simplement… ça ne passe pas.
          Pour que des mesures contraignantes soient acceptées, il faut au moins une des deux raisons suivantes. Soit il y a un risque majeur avéré, qui fait que l’on ne se pose pas de questions, soit la mesure est évidente de bon sens. En l’occurrence concernant l’accès solitaire au littoral aucune des deux conditions n’est aujourd'hui remplie. Alors pourquoi cet acharnement des responsables à nous priver du plaisir. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Vous pouvez aller bosser a trois dans la cabine du camion, aller en bande faire vos courses au supermarché, on ne vous dira rien mais vous allez trotter dans la nature, faire une balade seule à vélo, ou aller tranquillement humer l’air du large et là, bing on vous tombe dessus...bref le plaisir est interdit par arrêté préfectoral.
        On en arrive à penser que les responsables qui pondent ces règlements sont fortement imprégnés de la logique judéo chrétienne qui veut que l’homme (et la femme) ne trouvera pas le bonheur ici-bas mais seulement la promesse d’un au-delà heureux. A condition qu'il se soit tué sur terre à bosser comme un forçat et à obéir comme un mouton.
        A part cela, tout va bien, je trouve également que le confinement ne joue pas trop sur les neurones. Je vous souhaite un bon premier mai et vous offre ce brin de muguet de mon jardin.. encore un que les...... n'auront pas.

29/04/2020

Surtout ne rien changer...

macron.jpg Paroles du Président: « le monde d’après (le coronavirus) sera différent… » Cela parait tellement évident quand on entend les Français mais aussi de manière bien plus, large l’ensemble des Européens demander avec force des services de santé prêts à gérer ce genre d’évènements. Quand on entend les clients venter les achats de proximité. Quand on entend les habitants des villes dire, ça y est on respire... On se dit, c’est gagné et en plus voilà que le Président qui dit la même chose, qu'il parle même de "résilience". On n’ose y croire mais les mots sont là.
Et puis mercredi dernier Le Président vient en Bretagne. Il aurait pu venir saluer un agriculteur bio qui coûte que coûte a tenu à alimenter le marché local. Il aurait pu venir saluer un commerçant qui souffre mais tient à faire respecter les gestes barrière tout en gardant son commerce ouvert au centre-ville. Il aurait pu avoir un mot pour ces éboueurs qui passent et repassent dans nos rues pour que confinés ne rime pas avec saleté… Déception, effarement, sidération, le Président dans son convoi de 10 véhicules a traversé la Bretagne pour aller à Cléder rendre hommage aux producteurs de tomates sous serres chauffées, grand consommateurs d'énergie pour des légumes hors saison. Deuxième étape St Pol de Léon avec de chaleureuses salutations au PDG de Système U, importateur et revendeur en pays Léon de salades espagnoles.
Que s’est il passé entre son discours aux accents "Gaullien" « je vous ai compris … » et puis ce déplacement en grandes pompes sur le terrain qui dit tout le contraire? Tout simplement, la peur d’une remise en cause d’un système qui dégage beaucoup d’argent pour certains, qui bon an mal an donne du travail au pays et maintient les gens au silence.
Alors le changement climatique, la remise en cause d’une consommation effrénée, on oublie tout. Et on se presse pour que le monde d’après ressemble le plus rapidement possible au monde d’avant.